Raymond Gautheron, 82 ans, a été agressé chez lui, dimanche matin, à Commenailles dans le Jura. Mais il n’est pas du bois dont on fait les victimes. Il estime aujourd’hui que son agresseur a eu de la chance qu’il ne puisse s’emparer d’un vrai bâton plutôt que d’un balai. Sur son lit d’hôpital, il raconte.
« Ah ! Vingt dieux d’fumier ! J’ai pas eu peur ! Si j’avais pu attraper le bâton plutôt que le balai, y m’aurait pas approché… ». Cinq points de suture sous l’œil gauche, la mâchoire cassée, le visage tuméfié : assis sur son lit d’hôpital ce lundi, devant les reliefs de son repas de midi, Raymond Gautheron ne décolère pas. […]
« Il était là, il m’attendait au coin du mur. Un type de 1,75 m, costaud, avec une cagoule, des gants et un pistolet. Il m’a braqué et il m’a dit : « Je veux des sous ». J’en ai pas, que je lui ai répondu. « Je sais que t’en a », il a dit. J’ai ouvert la porte de la chaufferie et j’ai pris ce qui me tombait sous la main. Malheureusement, c’était le balai-brosse et pas le gros bâton que je remise là ». Mais il en faut plus pour déstabiliser Raymond Gautheron. […]
Bien public
(Merci à antibarbare)