Addendum 19/06/13 :
Pour le dernier film de Jamel Debbouze, “Né quelque part”, c’est carrément la douche froide. Il n’a attiré que 638 personnes dans 14 salles.
Stars Actu
Soir 3 – France 3 – 22/05/13
(Merci à Marc Herstalle)
L’acteur et humoriste Jamel Debbouze était à Cannes mardi pour présenter “Né quelque part” – un film hors compétition qu’il coproduit et dans lequel il a un second rôle. Un long métrage qui parle avec tendresse et humanité de la question des origines et de l’identité.
[…] Tourné au Maroc, Né quelque part traite principalement du problème de l’immigration sur fond de comédie. Pour la première fois, Jamel Debbouze n’a pas le rôle principal. “C’est la première fois que j’interprète un salopard”, confie-t-il. Il émet surtout un vœu :
“J’aimerais que les gens soient davantage dans l’empathie avec ces clandestins, qui ne font pas cela par gaîté de cœur. Ils sont souvent contraints de quitter leur pays parce qu’ils n’y sont pas heureux”.
Ce cousin est incarné par Tewfik Jallab, un acteur très prometteur…
Oui ! C’est Mohamed qui l’a trouvé. Je le trouve d’une fraîcheur extraordinaire. Il incarne à merveille son personnage et il est beau !
On a aussi besoin de voir des Arabes beaux à la télévision ou au cinoche. (Rires, puis plus sérieusement). Né quelque part est l’histoire vraie de Mohamed Hamidi.
Et cette histoire a touché Tewfik. Il était en empathie totale, il nous a fait confiance. C’était émouvant de travailler avec lui.
Au-delà de la famille, des racines, quel est selon vous le vrai sujet du film ?
Je crois que chacun y verra ce qu’il veut en fonction de son histoire personnelle. Le personnage joué par Tewfik est perdu quand il arrive dans le village de son père. Il n’a ni les codes ni les repères, on se fout de sa gueule. C’est un Français quand il arrive en Algérie. Et, inversement, c’est un Arabe pour le Français moyen. Le film illustre bien la schizophrénie dans laquelle on vit avec cette quête d’identité permanente.
Et vous, avez-vous réussi à construire votre identité ? Ou y a-t-il encore des pièces manquantes ?
Il y aura toujours une pièce qui manque. On ne sera jamais satisfait. C’est encore plus difficile pour les immigrés, les gens qui ont quitté leur pays d’origine et qui ont été contraints de s’intégrer alors qu’ils n’ont rien demandé. Le plus dur, c’est de chercher constamment à être aimé et accepté par les autres. C’est ça le plus dur quand tu es fils d’immigrés ou immigré. Tu es chez toi nulle part et on te demande de choisir tout le temps…C’est effroyable et chiant.
Metro France / RTL
(Merci à Philou)