Plusieurs personnalités du monde entier ont désormais en poche un passeport de citoyenneté universelle. Ces passeports ont été distribués recemment par l’Association Organisation pour une citoyenneté universelle, à l’Unesco à Paris.
Cette action à portée symbolique a pour but de promouvoir la libre circulation.
[Ce passeport vient d’être remis à Albert Tévoédjré, médiateur de la République du Bénin. Interview]
« De nos jours, la citoyenneté universelle est menacée par la peur ! La peur de l’autre, la peur de la différence, la peur de la religion, la peur de l’insécurité, etc. Il faut arriver à créer plutôt un code de vivre ensemble. Et ce code de vivre ensemble est possible.
Stéphane Hessel a lancé des appels importants : que tout homme, tout citoyen, puisse s’établir et quitter un pays par sa propre volonté. Ce n’est pas une utopie, une chimère.
C’est quelque chose qui se fait en Europe, qui peut se faire en Afrique, qui peut se faire dans le monde et qu’on a prévue. Or, on a manqué d’audace jusqu’à présent ! On a eu peur !
Nous avons besoin de vivre ensemble, sur une Terre qui finalement est petite ! Etre ensemble est une chose non seulement noble, mais réaliste aussi. Il faut arriver à ce que nous puissions le faire.
Ce qui m’indigne aujourd’hui, c’est l’incapacité de dépasser nos différences. Et j’ai insisté beaucoup sur le dialogue inter-religieux.
Je trouve que l’un des blocages importants du passeport de citoyenneté universelle, c’est la peur de l’islam ! C’est l’islamophobie ! C’est la difficulté entre chrétiens et musulmans à se parler.
Lorsque la foi d’Abraham nous réunit, il n’y a pas de raison que l’on ne puisse pas nous entendre. (…) Tout ça, c’est l’islam mal compris, mal vécu. C’est une interprétation restrictive, abusive du Coran, qui conduit à des actes de terrorisme.
Il faut surtout que culturellement, les gens s’acceptent.
Rfi
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Relire :
• « Appel pour une citoyenneté universelle et pour la liberté de circulation à l’échelle mondiale »
• «Le multiculturalisme de droit divin» (extrait ci-dessous)
« L’opposition au multiculturalisme s’expliquera alors par le dérèglement psychiatrique (par exemple, la «peur de la différence») ou par un dérèglement sociologique. » (…)
« Lorsqu’il y a une tension entre deux groupes humains, le multiculturalisme laisse croire qu’il suffirait que ces groupes se comprennent pour démonter leurs différends. Il ne vient jamais à l’idée des multiculturalistes qu’il est possible que plus ils dialoguent, moins ils veuillent cohabiter, puisqu’ils feraient la découverte d’un désaccord profond.»
