Dans la ligne de mire des nationalistes britanniques qui se déchaînent contre la présence musulmane sur un territoire national aux allures de champ de bataille, nombre de mosquées et de centres culturels islamiques sont la proie des flammes vengeresses depuis le fait divers qui a mis en ordre de marche tout ce que l’Angleterre compte comme skinheads et blousons noirs : le meurtre du soldat Lee Rigby.
Aucun dispositif sécuritaire ne parvient pour l’heure à circonscrire cet incendie criminel qui se propage un peu partout, ni à mettre hors d’état de nuire les pyromanes de l’extrême droite, effroyables semeurs de terreur et de destruction.
A la frontière du pays de Galles, c’est une aube rougie par un début de feu, menaçant de prendre de l’ampleur, qui s’est levée lundi sur la ville de Gloucester, le brasier ayant été rapidement localisé : la mosquée locale.
L’effroi et la consternation se lisaient sur tous les visages, au-delà de la sphère musulmane, et s’exprimaient à tous les micros, à l’image de l’inspecteur en chef de Gloucester Richard Burge :
“Gloucester possède une communauté merveilleusement diversifiée et accueillante, et je sais que tous les administrés, de toutes confessions, vont être bouleversés et très en colère à l’annonce de cette agression islamophobe odieuse”
a déclaré ce dernier, avant de renchérir : “Au cours des dernières semaines, j’étais heureux de constater que notre ville échappait aux vives tensions qui ont hélas envenimé le climat national, et ont dégénéré ailleurs dans d’autres localités du pays. Je sais que la communauté de Gloucester fera preuve de solidarité, nous aidera dans notre enquête, et rejettera en bloc les actes terribles de ce genre”.
Oumma