Mohammed Ghamdi, un cuisinier de 53 ans accusé d’avoir tué de huit coups de couteau le gérant du village de vacances de Chandourène, à Champtercier, en mai 2010, a été condamné à la peine de 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Digne.
L’avocat de la défense avait plaidé l’envoûtement et rejetait la notion de préméditation. Il compte faire appel
Avocat des causes perdues (il a notamment défendu le groupe Action directe), il est réputé pour sa gouaille et avait la lourde tâche de défendre Mohammed Ghamdi, auteur d’une véritable boucherie sur un innocent totalement étranger à la relation sentimentale houleuse qui dévorait l’accusé de l’intérieur.
Alors, à défaut d’obtenir un acquittement inconcevable, il a déployé sa faconde intarissable (durant 2h30) pour tenter d’atténuer l’impact dans l’esprit des jurés des témoignages bouleversants d’une veuve et d’une mère, les larmes surprenantes de leur avocat, et le réquisitoire implacable de l’avocat général, Pierre Cortes. […]
“L’émotion ne remplace pas la preuve, et il n’y a aucune preuve de préméditation. Juger, c’est comprendre. Et il n’est pas possible de bien juger sans rien comprendre”, lance-t-il aux jurés en plongeant son regard de rapace dans leurs yeux. […]
La Provence
(Merci à Coupo Santo/Julien271)