[extraits]
« Monsieur le Ministre,
Qu’attendez-vous ? Depuis plusieurs semaines déjà, des agressions violentes à caractère islamophobe ont eu lieu dans la ville d’Argenteuil et plusieurs actes de vandalisme ont visés des lieux de culte musulmans ainsi que des cimetières. (…)
« La surdité face à ce phénomène gangrène la France »
L’absence de réaction officielle de la classe politique, la non-couverture systématique, voire la désinformation médiatique, la surdité face à ce phénomène qui gangrène la France ne font qu’exacerber la colère des citoyens français de confession musulmane.
La femme musulmane française voilée est la première concernée et, derrière elle, c’est toute la communauté musulmane française qui subit de nombreuses injustices devenues institutionnelles par l’instauration de plusieurs lois sur le port du foulard.
Toute loi visant le foulard de la femme musulmane est un outil d’exclusion et clairement discriminatoire (…)
Qu’attendez-vous pour intervenir et apaiser les tensions ? Que le vivre-ensemble soit menacé définitivement ?
(…) Depuis des années, un racisme d’Etat a pris place dans notre pays, ce pays des droits de l’homme bafoués par une classe politique toujours enclin aux dérapages médiatiques et un discours distillé dans les médias par certains pseudos-intellectuels qui relayent leur haine de l’autre et leur islamophobie.
La seule orientation possible est (…) de mettre en place une commission d’enquête sur les actes islamophobes, de faire honneur à la justice et de laisser place au dialogue.
La communauté musulmane française n’attend pas uniquement des excuses publiques
Monsieur le Ministre, la communauté musulmane française attend non pas uniquement des excuses publiques mais bien des signes forts quant à la condamnation ferme et sans conditions des actes de violence faits à l’encontre d’une partie des citoyens qui compose la société française.
* Safiya Meziani, citoyenne française de confession musulmane et militante associative.
Saphirnews
«Il ne suffit pas d’être un “Français de papiers”, comme on dit, pour être français.» Jean-Pierre Chevènement, 17 avril 2012