Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi, à l’issue d’un débat tendu entre la majorité et l’opposition MR (Mouvement réformateur), un décret ouvrant les emplois dans l’enseignement francophone aux étrangers.
Le MR a, lui, voté contre le texte, accusé de «brader la nationalité belge», de ne «rien faire pour favoriser le vivre ensemble», et qui va ouvrir l’école «à l’ensemble des nationalités du monde entier».
Présenté par la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet, le texte vise à permettre à des non-Belges d’accéder à des fonctions d’enseignants, ce qui devrait permettre résorber le déficit de vocations dans ce secteur.
Ces étrangers devront toutefois satisfaire aux mêmes exigences scientifiques, pédagogiques et de maîtrise de la langue française que les enseignants belges. Mardi dans la presse, le député réformateur Willy Borsus avait dénoncé la «concurrence ainsi créée à l’égard des Wallons et des Bruxellois». «Il y aura dans un avenir proche 15, 20 voire 30 % d’enseignants d’origine étrangère non-Européens en fédération Wallonie-Bruxelles », avait-il affirmé. Des propos qui ont suscité l’indignation dans la majorité.
7 sur 7