En déplacement dans le Rhône à l’occasion des 70 ans de l’arrestation de Jean Moulin, Jean-Marc Ayrault (né en 1950) s’est demandé s’il aurait «sans la moindre hésitation, rejoint les rangs de la Résistance».
On voit partout remonter dans les périodes de désarroi, les périodes d’incertitude, dans les pays européens, des mouvements populistes, des thèses d’extrême droite qui retrouvent un écho. Il faut toujours rester dans la plus grande vigilance, ne jamais renoncer, ne jamais céder, ne jamais faire preuve de faiblesse.»
L’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, se plaçait sans vergogne dans les pas des résistants français à l’occupation nazie, qu’il s’agisse de Jean Moulin ou de Guy Môquet. En déplacement ce vendredi matin dans le Rhône, avec son épouse, à l’occasion des 70 ans de l’arrestation de Jean Moulin, Jean-Marc Ayrault a fait part, lui, de ses craintes et de ses incertitudes.
Première étape : la maison du docteur Dugoujon, à Caluire, dans la banlieue de Lyon (Rhône), où Jean Moulin fût arrêté, le 21 juin 1943. Dans un contexte de montée de l’extrême droite – qu’il s’agisse de l’élection législative du Lot-et-Garonne qui voit s’opposer les candidats UMP et FN pour le siège laissé par l’ancien ministre Jérôme Cahuzac, ou de la mort de Clément Méric, militant antifasciste tué par des skinheads – les propos du Premier ministre sont plutôt alarmistes. […]
Deuxième étape : la prison de Montluc, à Lyon, où Jean Moulin et de nombreux résistants furent torturés, notamment par Klaus Barbie. […]
Libération