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Si de nos jours le chocolat est l’un des mets les plus consommés et les plus répandus, il en était autrement à l’époque des Aztèques où seul l’empereur avait le privilège de boire le précieux breuvage, distillé lentement et bu dans des tasses en or.

Si les fèves de cacao avaient une telle valeur à l’époque c’est que la production et la culture du cacaoyer était particulièrement contraignante. Cette difficulté à produire le cacao est l’une des raisons pour lesquelles ses fèves furent utilisées très tôt comme valeur d’échange dans toute l’Amérique centrale précolombienne.

Que penser de la qualité et de la pertinence d’une monnaie qui pousse dans les arbres? Dans la culture aztèque, le respect pour la nature était tel que l’on ne pouvait s’imaginer créer des cultures artificielles de cacaoyer pour s’enrichir. Toute création monétaire était donc limitée aux besoins alimentaires de la population, qui jouaient alors le rôle de «garde fou» contre tout abus d’émission de monnaie.


La particularité du cacao était sa double fonction dans la société aztèque, puisqu’il était à la fois un produit de consommation prisé ainsi que la principale monnaie de l’empire. Un esclave valait ainsi 100 fèves, les faveurs d’une courtisane 50 fèves et l’aumône à un pauvre s’élevait à 3 ou 4 fèves.
L’usage de cette curieuse monnaie se poursuivit jusqu’au XVIIIe siècle au Costa Rica avant de s’éteindre face au développement des plantations par les Espagnols qui faisaient perdre toute valeur à la fève du cacaoyer.
Difficile de croire qu’en d’autres lieux et d’autres temps, les tasses pleines de chocolats chauds de nos enfants valaient une fortune…
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