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Les débordements liés aux noces « bruyantes » se multiplient aux abords des mairies. Beaucoup d’élus ripostent avec des chartes de bonne conduite. D’autres mobilisent les forces de l’ordre. Et les PV pleuvent sur les invités récalcitrants. Histoire d’un dialogue de sourds.
RUES bloquées, crissements de pneus, stationnement anarchique, cortèges bruyants, teintés de drapeaux aux vitres et conduites dangereuses… La liste est longue des incivilités, du manque de savoir vivre et des infractions routières qui émaillent certaines noces baptisées avec diplomatie mariages « trop bruyants ». Le phénomène, décrié à ses débuts par la mairie de Nice, s’est répandu comme une traînée de poudre à travers la France.

Dans l’Aisne, la palme du nombre de PV dressés par les forces de l’ordre revient à Soissons. En mai dernier, une famille s’offre un cortège sportif dans les rues de la ville au volant de Lamborghini, Maserati et autre Ferrari louées par les frères du marié.

Les moteurs des grosses cylindrées déchirent le silence tandis que le convoi progresse dans la ville sans porter attention aux feux rouge, aux stops et aux règles élémentaires de bonne conduite. Au total, la police noircie la bagatelle de 56 PV. Des amendes entre 22 et 90 euros et des points de permis retirés à gogo. À l’époque, les contrevenants contestent pour partie les infractions, accusant les policiers d’avoir abusé de leur pouvoir. « On n’interdit pas les coups de klaxon. Mais on ne peut pas autoriser le passage des feux rouge ou le blocage de la circulation, avec des gens assis sur les rebords des portières », reproche alors le commandant de police de la ville.
La Marne n’est pas épargnée. Des incivilités du même acabit perturbent les abords de l’hôtel de ville de Reims, comme s’en plaignent certains riverains. À la mairie, on avoue que le sujet est à prendre avec des pincettes. Et pour l’heure, aucune mesure particulière n’a été prise. La municipalité de Châlons-en-Champagne est plus incisive.
À Charleville, d’assourdissantes noces ont troublé la quiétude de la place Ducale, pas plus tard que le 8 juin. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « On a franchi les limites de l’acceptable », tonne le premier magistrat de la ville.

Le week-end dernier, les autorités sont passées à la vitesse supérieure. « J’ai demandé aux services de la police nationale de mettre en œuvre toutes les mesures de nature à répondre avec efficacité aux impératifs liés à la sécurité », dixit le préfet des Ardennes. Bilan : vingt policiers pour quatre mariages. Résultat : les cortèges de mariés sont restés dans les clous.

(…) L’union
Merci à Manu1379

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