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Las des rodéos le week-end les riverains sont de plus en plus nombreux à se plaindre. Le maire, qui a interpellé le Préfet le 18 juin, se dit favorable à leur interdiction en ville. Le dernier incident date de la semaine dernière. Il est 17 h 30, dimanche après-midi, lorsqu’un cortège de mariage, composé d’une vingtaine de voitures, motos et quads, quitte le quartier de l’Épeule pour rejoindre le parc de Barbieux. En route, les conducteurs enchaînent les infractions au code de la route. Grillent les feux rouges, empruntent le boulevard du Général-de-Gaulle et l’avenue Jean-Jaurès à contre-sens. Sur place la police interpelle trois automobilistes. Les autres, identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance, recevront dans leur boîte aux lettres des contraventions.
Dans les quartiers, le cortège fou et plus globalement les rodéos sauvages font causer. Car le phénomène est loin d’être isolé. Pourtant qu’il s’agisse d’habitants ou de commerçants, la plupart ne divulgueront pas leur identité. Par peur d’être montré du doigt probablement.
Meriem qui habite le quartier des Trois-Ponts avec ses trois enfants est à bout de nerf. « Le dimanche, c’est le seul jour où on peut se reposer et profiter des enfants. Mais ça devient impossible, à moins de rester enfermé chez soi et encore on entend le bruit des moteurs. »
À l’Épeule, le gérant d’un café à l’entrée de la rue éponyme confirme. « À chaque fin de marché le dimanche, c’est le même cinéma. Je sais de quoi je parle, je suis ouvert ce jour-là. La ville devient un terrain de jeu. » Rue de Lannoy, même topo. « Ils roulent sans casque, à vive allure, font du wheeling », explique Mohamed, un riverain. Des agissements qui s’accentuent avec les beaux jours. « Ils mettent en danger leur vie et surtout celle de nos enfants. Un jour, il arrivera un malheur dans le quartier », poursuit, défaitiste, le quinquagénaire.
D’autres secteurs sont touchés par ces rodéos dominicaux. On parle du Nouveau-Roubaix, du parc de Barbieux, du Fresnoy-Mackellerie et du Carihem. « Dès qu’il fait beau quads et mini-motos de cross font leur apparition au Carihem. Les chauffards prennent des sens interdits, et roulent sans casque ! » Nombreux sont ceux à réagir sur notre site Internet. Comme Matthieu qui a assisté aux débordements de dimanche.

« Ma grand mère a failli se faire renverser par l’un de ces chauffards. Je n’ai jamais vu une telle violence dans une ville d’Europe. Il règne chaque week-end une ambiance de ville assiégée. Il suffit de vous rendre à Eurotéléport pour voir partir des quads en contresens à des vitesses qui dépassent toute logique. » Idem sur les réseaux sociaux. « C’est dans tout Roubaix que les nuisances sonores sont de plus en plus insupportables notamment le dimanche. Impossible de se reposer tranquillement ! », résume Anissa.

(…) Nordeclair
Merci à SCARY PANTS

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