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Beaucoup de Tunisiens pensent que le racisme et la xénophobie n’existent pas, mais la réalité fait honte à voir.

A Sidi Makhlouf, par exemple, les écoliers blancs et noirs prennent des bus différents.

Réunis à la  Maison du droit et des migrations autour d’un déjeuner-débat, vendredi dernier, des Noirs tunisiens et étrangers ont pu exposer la réalité de leur situation. Le constat est alarmant.
Depuis la chute du régime Ben Ali, l’expression du racisme et de la xénophobie a explosé.
Le 29 avril, des Tunisiens ont attaqué un immeuble d’étudiants noirs-africains à La Fayette (Tunis). Arrivé sur place, la police embarque la personne qui l’a appelée et laisse les agresseurs en liberté.
«Le racisme existe partout mais la Tunisie est peut-être le seul pays où il n’est pas condamné», s’indigne Touré. Quand les victimes vont se plaindre dans un commissariat, on leur dit que le racisme n’existe pas. Et sur le plan juridique, il n’y a pas de lois contre la discrimination raciale qui pénalisent les propos et actes racistes.

Les Noirs tunisiens ne sont pas mieux lotis que les étrangers. L’expression oussif, qui veut dire esclave, continue d’être couramment utilisée.

A Djerba, on continue d’inscrire la mention  «atig» (esclave affranchi) sur les actes de naissance des Noirs, révèle Maha Abdelhamid, co-fondatrice de l’Association de défense des droits des Noirs (Adam) dans une interview accordée à une radio française.
«Le racisme est institutionnalisé, c’est pour ça que nous tenons à ce que la Constitution traite de cette question», explique Saadia Mosbah.
Pour l’heure, aucun article dans la nouvelle Constitution ne condamne le racisme et la xénophobie.
Un mouvement de lutte contre le racisme et la xénophobie, mené par des associations, commence à voir le jour en Tunisie. Dernièrement, M’nèmty Heducap et l’Aesat se sont associées à l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités pour déposer une plainte contre une enseigne de grande distribution, suite à la publication  d’une photo «à caractère raciste» sur sa page Facebook.
La Presse.tn  via  Slate Afrique
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Rappel :
Jacques Attali est le président du conseil de surveillance de Slate (le site qui publie l’article ci-dessus)
• Slate, créé par Michael Kinsley, couvre la politique, l’économie, la culture et le sport. Depuis 2008, David Plotz en est le rédacteur en chef, en remplacement de Jacob Weisberg, devenu président et rédacteur en chef du Slate Group. (Wikipedia)

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