Dans le monde des produits dérivés, la valse des zéros donne le tournis. Les traders d’UBS et du Credit Suisse y parient sur des dizaines de milliers de milliards de francs.
Les deux grandes banques suisses tenaient des paris sur 88 000 000 000 000 de francs en produits dérivés en 2012. Vous avez bien lu: le montant se chiffre en dizaine de milliers de milliards. C’est 993 fois le PIB Suisse. Les experts sont divisés: les uns assurent que les risques sont contrôlés, d’autres pensent que ces montants «effarants» menacent tout le système financier. Seule certitude: les deux banques suisses sont les plus grandes joueuses au monde. Les volumes de leurs paris conjugués sur des produits dérivés dépassent ceux des deux leaders mondiaux, JPMorgan et Deutsche Bank. Bienvenue dans la finance des ténèbres, où même la Banque nationale suisse a renoncé à compter tous les trillions.