Danielle Simonnet est Conseillère de Paris et candidate tête de liste Parti de Gauche pour les élections municipales de 2014. Adjointe au Maire du 20e en 2001, elle avait créé le premier Conseil de la Citoyenneté des Habitant(e)s Non Communautaires dans le 20e, ne participera pas à la grande réunion publique de ce soir pour le droit de vote des étrangers à Paris. Il est temps de cesser les hypocrisies et de faire face à nos responsabilités.
Ne soyons pas naïfs. Référendum ou pas, la droite et l’extrême droite ont décidé de batailler contre le droit de vote pour tous. Il faut donc mener campagne pour. Leur objectif n’est pas simplement de refuser cette avancée démocratique. C’est, de fait, rejeter le métissage de la société française et attiser son rejet.
Je ne participerai pas au débat sur le droit de vote des résident(e)s étranger(e)s organisé par le collectif Votation Citoyenne ce mardi, à Paris, au Grand Parquet. Non pas, évidemment, que le thème me gêne. Au contraire : mon parti milite pour depuis sa création et c’est pour moi un combat de toujours ! Mais je refuse qu’on l’instrumentalise politiquement. […]
Et de réaffirmer, toujours et encore, qu’il fallait maintenant qu’il soit accepté par les 3/5ème des parlementaires réunis en congrès. La belle affaire ! Comme s’il n’y avait que la voie parlementaire pour modifier la constitution et enfin arracher ce droit ! Et le peuple dans tout ça ? Pourquoi en ont-ils si peur ? C’est lui qu’il faut solliciter et mobiliser sur ce sujet, comme sur bien d’autres. […]
Ce n’est pas le droit de vote qui divise la population, c’est le refus de l’accorder aux résident-e-s étranger-e-s qui divise le peuple et provoque des antagonismes ethniques qui n’ont pas lieu d’être. En République, on assume la confrontation démocratique et on respecte la souveraineté populaire en lui laissant le pouvoir de trancher in fine. D’autant plus quand l’unicité du peuple est en jeu.
Marianne