L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) s’attaque à un sujet délicat: la part des étrangers dans les «multimises en cause pour crimes et délits».
Cette étude passe au crible un échantillon d’environ 1500 personnes mises en cause pour cinq infractions ou plus ayant eu lieu en 2009 et 2010 à Paris ou dans sa proche couronne. Elle a déjà révélé la part prépondérante des mineurs (53,4%) dans les infractions commises par les délinquants suractifs,.
Les étrangers pèsent pour un tiers des multi-mis en cause dans l’agglomération parisienne. Et encore ces chiffres ne sont-ils pas rapportés à ce que représente dans la population globale du Grand Paris chaque communauté (Français, d’un côté, forcément les plus nombreux, et étrangers, de l’autre. Ce qui aurait abouti à des écarts encore plus importants).
Bien entendu, l’étude ne concerne pas les Français d’origine étrangère.
En clair: les étrangers sont davantage impliqués dans les vols ou les cambriolages notamment. En revanche, dans l’hexagone, Français et étrangers multimis en cause sont au coude-à-coude en matière d’escroqueries et d’infractions financières.
Les Français sont plus représentés dans toutes les violences qui n’ont pas pour objet l’acquisition d’un bien ou d’une somme d’argent.
Deuxième enseignement: les Français sont davantage mis en cause pour les infractions révélées par l’action des services, comme les affaires de drogue, de recel, de port d’armes prohibées. Ce qui contribue à relativiser les accusations récurrentes de «chasse au faciès» de la part des forces de l’ordre.
[bis] Bien entendu, l’étude ne concerne pas les Français d’origine étrangère.
(…) Chez les étrangers mis en cause au moins cinq fois, ceux de nationalité roumaine représentent plus de la moitié de l’effectif. Parmi ces derniers, 89,6% sont mineurs: 37,7% de garçons et 51,9% de filles.
Quel que soit l’âge des étrangers plusieurs fois mis en cause, après les Roumains et les ressortissants des Balkans viennent les étrangers du Maghreb, d’Afrique, et de Chine (12 cas).
(…) «Les hommes mineurs d’Afrique hors Maghreb sont assez souvent mis en cause pour atteintes volontaires à l’intégrité physique», c’est-à-dire de faits de violence.
[ter] Bien entendu, l’étude ne concerne pas les Français d’origine étrangère.