• Propos recueillis par Julien Mucchielli
• article publié dans Rue 89
• Témoignage d’une avocate (photo ci-contre).
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[Extraits choisis et réordonnés par FDS]
• L’avocate : « C’est l’histoire de Tarek, un gars gentil, vraiment. Il n’avait pas 13 ans lorsqu’il est venu d’Afghanistan où il a vu son père se faire assassiner sous ses yeux. Il a fait le voyage tout seul ou presque, clandestinement. A Paris, désemparé, il dort au bord du canal Saint-Martin. Il attire la sympathie des gens car il est avenant et serviable. Il sert la soupe populaire place Jean Jaurès, avant d’aller dormir sous un pont. “Je suis inquiète pour ce bonhomme, je crains que sa douceur naturelle ne soit altérée, il est vulnérable, je le vois dans ses yeux, il pleure souvent” (…) »
• Il est accusé d’avoir porté trois coups de couteau quelques semaines plus tôt : tentative d’homicide.
- « Ce n’est pas moi, je ferais pas de mal à une mouche, j’aime pas la bagarre. » (…)
- Au parloir il fait le dur, arbore des tatouages et des balafres.
« C’est parce que je suis afghan que je suis en prison ? Un peu, oui. »
Dix-huit mois de prison dont six avec sursis.
Rue 89
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