L’enquête a été menée dans le plus grand secret depuis deux ans par la Division économique et financière de la police judiciaire de Marseille.
Et pour cause ! Un boucher bien connu du centre-ville, devenu marchand de biens, un courtier, des notaires, marseillais et parisien, ainsi qu’une dizaine d’autres personnes sont soupçonnés d’avoir organisé un vaste réseau de blanchiment d’argent grâce à l’achat de biens immobiliers acquis frauduleusement.
Ce dossier tentaculaire débute, sur le plan judiciaire, en 2011. Les enquêteurs de la Division économique et financière avaient recueilli plusieurs renseignements assurant qu’Abdelkader El Keurti, un des fils de la célèbre famille de bouchers de Noailles, avait acquis, en quelques années, la réputation de pouvoir obtenir très facilement des crédits bancaires.
Une information judiciaire est ouverte en mars 2012 auprès d’un magistrat instructeur du TGI de Marseille et quelques mois plus tard, onze personnes sont interpellées, dont l’ancien boucher.
Mis en examen et écroué à la maison d’arrêt des Baumettes en décembre dernier, Abdelkader El Keurti se voit reprocher une kyrielle d’infractions : “escroquerie en bande organisée”, “blanchiment”, “faux et usage de faux”, “association de malfaiteurs”… […]
[…] Selon l’avocat aixois, Abdelkader El Keurti, incarcéré depuis plus de six mois vivrait “très mal sa détention”. “Il n’a tué personne !”, s’indigne Me Bruno Rebstock.
En mai dernier, sa demande de mise en liberté a été refusée.
La Provence
(Merci à Lilib)