«ils passent tous les jours en Angleterre»
Mercredi, 7 h 45 : le ferry Spirit of France quitte Calais, direction l’Angleterre. La traversée dure un peu plus d’une heure trente. Deux chauffeurs sont du voyage à bord d’un camion-citerne. D’après le porte-parole britannique de P&O Ferries, la compagnie qui les transporte, ce sont eux qui entendent les premiers des appels au secours, à l’intérieur de leur camion. Lorsqu’ils ouvrent le capot situé sur le toit, ils découvrent l’impensable : quinze hommes, couverts de poudre, dont deux sont au bord de l’asphyxie. Il est environ 9 h 20 lorsque les secours du Kent sont alertés. D’après BBC News, tous reçoivent un traitement médical, et deux d’entre eux sont hospitalisés. Il s’agit de douze Syriens, deux Koweïtiens et un Afghan, dont un mineur que la police a confié aux services sociaux anglais. Les quatorze autres étaient toujours auditionnés hier midi dans les locaux du Home Office, l’équivalent de la police aux frontières française.
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Malgré les différents contrôles mis en place au port de Calais (détection de CO2 et de battements cardiaques, passage au scanner, contrôle par les Britanniques avec des « sniff dogs » c’est-à-dire des chiens pisteurs…), des migrants parviennent chaque semaine à passer la frontière. « Il faut arrêter de jouer aux hypocrites : tout le monde sait, autorités britanniques y compris, que les migrants passent tous les jours en Angleterre », réagissait hier une source portuaire.
La Voix du Nord