Une enquête publiée ce mardi par l’association environnementale Générations Futures révèle que 70% des fraises contiennent des produits chimiques considérés comme des perturbateurs endocriniens. Pire, l’association a trouvé aussi des produits interdits sur neuf échantillons.
Entre février et mai dernier, l’association a fait ses courses dans une dizaine de supermarchés de Picardie et de Haute-Normandie. Elle a acheté une cinquantaine de barquettes de fraises, françaises et espagnoles.
Les résultats des analyses effectuées sur les fruits révèlent que 70% des fraises contiennent des pesticides considérés comme des perturbateurs du système hormonal.
Encore plus inquiétant : quatre échantillons contiennent de l’endosulfan et du carbosulfan, des insecticides interdits en Europe. Sur cinq autres échantillons, les analyses montrent la présence de produits interdits dans la culture de la fraise.
Cette étude surprend fortement Xavier Mas, président de l’AOPN Fraises, une association qui regroupe 500 producteurs en France.
“Certes, le consommateur ne va pas être foudroyé s’il mange ces fraises. Mais c’est une pollution diffuse qui s’ajoute à d’autres“, explique François Veillerette, président de Générations futures.
L’association soupçonne un trafic de produits interdits et va déposer son étude auprès de la répression des fraudes.