Stages pro, randonnées très encadrées. Les jeunes du centre éducatif fermé de Dreux vivent à un rythme toujours soutenu, même en été.
Ils ne les lâchent jamais du regard, ni d’une semelle. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, éducateurs spécialisés, éducateurs sportifs et gardiens encadrent les dix jeunes de seize à dix-huit ans, incarcérés pour six mois, ou deux fois six mois, au centre éducatif fermé de Dreux.
De vrais durs, ces jeunes, que la société tente ici de repêcher en leur ouvrant des perspectives et en les formant à un métier.
Agressions violentes, viols, trafics de drogue. Pour la plupart multirécidivistes, ils ont échappé de peu à la prison.
« C’est une chance pour eux d’être parmi nous », raconte Younès Saoudi, chef du service éducatif.
Les jeunes actuellement les mieux notés s’en vont dans le Perche pour soigner des chevaux. D’autres crapahutent à VTT sur les routes de campagne, à portée de vue des éducateurs. D’autres encore participent à des cours de lutte en attendant, en septembre, d’être incorporés au club de lutte de Dreux.
Trois sont, pour la première fois, intégrés au Centre de loisirs des jeunes dirigé par la police nationale, à Dreux. Les plus avancés, enfin, apprennent déjà un métier, au cours de stages approfondis.
Un garçon que nous appellerons Jojo travaille dans un centre de loisirs. D’autres découvrent les métiers de couvreur, de mécanicien grâce à des patrons qui savent tendre la main.
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