Il y a une dizaine de jours, un mineur était condamné à huit mois de prison dont sept assortis du sursis et d’une mise à l’épreuve pour sa participation à un vol avec séquestration. Ses deux complices majeurs viennent à leur tour d’être présentés devant le tribunal correctionnel de Castres.
L’un, considéré comme l’instigateur du coup, a écopé de 18 mois de prison dont 8 assortis du sursis et d’une mise à l’épreuve. L’autre, présent lors du cambriolage, a été puni de 12 mois dont 8 avec sursis et mise à l’épreuve.
Lors d’une soirée passée à fumer des stupéfiants, ce groupe d’amis en manque d’argent décide de mettre sur pieds un cambriolage.
L’un d’entre eux en profite alors pour se venger de son ex-compagne qu’il décrit comme «un pigeon dont il se servait.». Rendez-vous est ensuite pris à 5 heures le lendemain matin, 28 novembre 2012, pour passer à l’action après un dernier repérage. Défoncé par sa consommation de drogue de la veille, le «commanditaire» ne trouve pas l’énergie pour les accompagner plus loin mais invite néanmoins ses comparses à ne pas ménager la victime et à utiliser la force. Cagoulés ou vêtus d’un masque de clown, les exécutants se mettent en branle vers 9 heures.
Si elle ne recevra finalement pas de coups, c’est néanmoins un véritable calvaire que la jeune fille de 17 ans vivra. Tirée de son lit en plein sommeil puis conduite de force dans la salle de bain, elle est ensuite séquestrée dans les toilettes d’où elle ne sera extraite que lors de l’intervention des policiers. Une intervention rendue possible par les appels au secours lancés à travers la lucarne des toilettes par la jeune victime pendant de longues minutes après le départ de ses agresseurs. Les malfrats emporteront divers objets de hifi et électroménager mais seront rapidement arrêtés, l’otage ayant reconnu la voix d’un ami de son ex.
La Dépêche