Sylviane Barassi, maire de Deluz, commune du Doubs de quelque 650 habitants, se déclare « très choquée et traumatisée » par les faits dont elle a été victime.
Appelée par une conseillère municipale qui venait d’être copieusement injuriée par un groupe de quatre jeunes qui étaient en train de vandaliser des massifs de fleurs, elle s’est rendue sur les lieux afin d’obtenir des explications.
Une fois face au jeune homme et à ses trois cousines, l’élue a été accueillie par « des insultes et des insanités d’une rare violence. C’était immonde ! », relate-t-elle.
S’approchant du jeune garçon, demeurant au village et âgé de « 17 ou 18 ans », elle lui a alors demandé de répéter ce qu’il venait de dire. « Je pensais avoir mal entendu tellement je n’en revenais pas de son arrogance et du caractère ordurier de ses propos. C’est alors qu’il m’a attrapée par le bras et me l’a retourné dans le dos. C’est comme ça que je me suis tordu le pied avant de tomber sur la dalle du lavoir. »
Le tout avant l’intervention du premier adjoint qui a mis en fuite les quatre sauvageons, les trois jeunes filles n’ayant pas été, elles non plus, avares d’insultes.
« Nous avions déjà eu quelques problèmes d’incivilité avec la famille de ce jeune homme, qui habite la commune avec ses parents depuis environ deux ans, indique Sylviane Barassi, mais ça n’était jamais allé jusqu’à des violences physiques. »
« Au-delà de notre cas particulier, se pose la question de l’avenir de jeunes comme lui qui semblent grandir sans valeurs ni repères. Une telle violence gratuite ! C’est aussi leur devenir qui est en jeu. C’est vraiment très inquiétant. Ce n’est pas tant pour moi que je vais déposer plainte que pour la société en général.
C’est préoccupant de voir le degré de violence et d’arrogance de ces jeunes qui ne respectent rien, et s’en prennent tant aux personnes qu’aux biens. »