Manuel Valls a soutenu mercredi l’idée de mécanismes coercitifs pour forcer les maires à créer des aires d’accueil pour les gens du voyage et a vivement critiqué le «guide pratique» récemment publié par le député UMP Christian Estrosi.
Addendum : Le sujet est sensible à quelques mois des élections municipales.
Place Beauvau on veut croire que le texte est «une bonne réponse pour lutter contre le populisme et le Front national.»
Au point de déclencher une vive passe d’armes, mardi 16 juillet, entre Laurent Baumel, député PS d’Indre-et-Loire, et Razzy Hammadi, député PS de Seine-Saint-Denis, lors dela réunion hebdomadaire du groupe socialiste à l’Assemblée. Le premier est membre de la Gauche populaire, le second, représentant de l’aile gauche du parti.
«C’est un arbitrage politique qui n’a aucun sens», justifie M. Baumel. «Quand j’ai été élu maire en 2008, il n’y avait pas d’aire, je me suis renseignée sur le coût, et ça équivaut à deux années de voirie !», détaille-t-il. «Les gens du voyage font payer leur liberté aux autres. Dans une période de disette budgétaire c’est un contresens politique total.»
Le Monde
«Nous ne pouvons plus accepter, treize ans après sa publication, (…) que la loi Besson demeure en grande partie lettres mortes», a déclaré le ministre de l’Intérieur en référence à une loi de 2000 qui impose à toute commune de plus de 5.000 habitants de créer des aires d’accueil pour les populations itinérantes. […]
«Les aides incitatives de l’Etat ont montré leurs limites: le renforcement des pouvoirs des préfets, autorisés à prendre les mesures nécessaires à la réalisation des aires est donc une nécessité. »
«Bien entendu, nous nous garderons de tout systématisme», a-t-il poursuivi, alors que les députés PS se sont divisés mardi sur l’opportunité de créer un mécanisme de «consignation», permettant au préfet de bloquer une somme des budgets des mairies récalcitrantes. […]
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