Addendum 18.07.2013:
La ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine, a engagé jeudi les démarches pour être considérée en état de faillite la plus importante banqueroute d’une ville dans l’histoire des États-Unis
En juin, cette ville du Michigan avait déjà dû faire défaut pour une partie de sa dette, d’un montant global de 18,5 milliards de dollars.”Il est clair que la situation financière exceptionnelle de Détroit ne peut être résolue en dehors du régime de faillite et c’est la seule option raisonnable possible”, a estimé le gouverneur de l’Etat de Michigan, le républicain Rick Snyder, dans une lettre accompagnant les documents remis par la municipalité à un tribunal fédéral pour être reconnue en faillite.
La ville a vu sa population fondre, passant de 1,8 million d’habitants en 1950 à 700.000 aujourd’hui. La municipalité a été ébranlée par des affaires de corruption au fil des années. Le manque de financement pour l’éclairage public et les services d’urgence a entraîné une hausse de l’insécurité dans les rues de la ville.
Capital
A voir : Détroit la faillite d un symbole Reportage complet 2013
Le gouverneur de l’Etat du Michigan Rick Snyder devrait nommer un tuteur dans les jours qui viennent afin d’empêcher une faillite du berceau de l’industrie automobile américaine, surnommée “Motor City“.
Cette décision d’un gouverneur républicain et blanc de prendre le contrôle d’une ville essentiellement noire et démocrate a généré d’intenses critiques. (…)
La ville, jadis la quatrième aux États-Unis, a vu sa population chuter d’1,8 million de personnes en 1950 à 713 000 personnes actuellement.
Les tensions raciales nées avec le mouvement des droits civiques, notamment des émeutes dévastatrices en 1967, ont généré un exode de la classe moyenne blanche vers la banlieue. Les entreprises ont suivi, privant la ville de l’essentiel de ses revenus.
S’en est suivi une détérioration des services municipaux, incitant toujours plus de gens à partir, avant le coup de grâce: la crise de l’automobile, qui a débouché sur une douloureuse restructuration du secteur ces dernières années, accompagnée de dizaines de milliers de licenciements.
Détroit, entretemps, est devenue un repaire de gratte-ciels art déco en ruine, d’usines désaffectées et de maisons abandonnées. La criminalité est endémique. L’argent est devenu si rare que les pompiers avaient commencé à acheter leur propre papier toilette… Jusqu’à ce que le Détroit Free Press le dévoile et que des montagnes de rouleaux leurs soient donnés. (…)
RTBF
Gangs, rap à Détroit reportage Enquête exclusive (M6)