La Cour des comptes évalue à 6,6 milliards d’euros le coût provisoire pour la France de l’effondrement de Dexia.
L’histoire de Dexia est ponctuée de chiffres astronomiques et celui-ci ne l’est pas moins. Dans un rapport, la Cour des comptes estime à 6,6 milliards d’euros le coût pour la France et, par ricochet, le contribuable. Ce fardeau se répartit entre l’État, à hauteur de 2,72 milliards d’euros, et la Caisse des Dépôts pour les 3,9 milliards restants. Selon les sages de la rue Cambon, le coût est « au moins équivalent » pour la Belgique, qui ne faisait toutefois pas partie de leur champ d’investigation pour comprendre les raisons de l’échec du sauvetage de la banque franco-belge. Ce qui en fait un sinistre à plus de 13 milliards d’euros.
La mauvaise nouvelle selon les sages de la rue Cambon, c’est que la facture pourrait s’alourdir. « Les risques perdureront jusqu’au débouclage du dernier emprunt, dans quarante ans », soulignent-ils. La Cour des comptes dit ainsi tout haut ce que beaucoup reconnaissent tout bas : le plan de résolution de Dexia a beau avoir été jugé robuste par ses promoteurs, « les hypothèses sur lesquelles il repose n’en sont pas moins fragiles. Si le scénario macroéconomique et financier prévu, qui suppose une sortie de crise rapide, ne se réalise pas, il n’est pas exclu qu’une recapitalisation doive à nouveau intervenir, ce qui entraînerait un nouveau coût pour les finances publiques », conclut la Cour des comptes.
La « fragilité » du modèle de Dexia pointée du doigt