La chancelière allemande Angela Merkel s’est faite l’avocate de la mobilité en Europe pour permettre de mieux répartir l’offre de travail. Beaucoup de médias ont fait état de la forte hausse des migrations pour raisons professionnelles entre les différents Etats membres de l’UE, motivés par la crise de l’euro. Mais de nouvelles données publiées par l’office européen de statistiques Eurostat indiquent qu’en fait, cette migration de main-d’œuvre au sein de l’UE est restée négligeable, et qu’elle peut même être décrite comme un phénomène marginal.
Ainsi, seulement 2,7% de la population de l’UE sont des citoyens d’autres pays de l’UE. Les taux les plus élevés se trouvent dans les petits pays comme le Luxembourg (38% de la population totale), et d’une moindre manière, de Chypre (13%). Ces deux pays sont suivis par l’Irlande avec 9% et la Belgique, pour 7%. Les pays dans lesquels résident le plus d’étrangers provenant de pays non membres de l’UE sont la Lettonie (16% de la population totale), l’Estonie (15%), mais aussi la Grèce, l’Espagne, Chypre et l’Autriche (7% pour ces 4 pays).
Au total, on a dénombré 34,3 millions d’étrangers dans les pays de l’UE en 2012, soit 6,8% de la population totale. Parmi eux, 13,6 millions (2,7%) étaient des citoyens de l’UE vivant dans un autre État membre, les autres, 20,7 millions (4,1%) étaient des non-résidents de l’UE.
Les pays ayant accueilli le plus grand nombre d’étrangers sont l’Allemagne (7,4 millions, soit 9% de la population), l’Espagne (5,6 millions, soit 12% de la population), le Royaume-Uni et l’Italie (4,8 millions ou 8% pour les deux pays), et la France (3,9 millions, soit 6%). A eux 5, ces Etats-membres ont accueilli plus des ¾ des étrangers vivant dans l’UE.