«Il était minuit 19 » raconte Emmanuel Debraize, photographe professionnel installé à Offemont, dans la banlieue nord de Belfort. « J’ai entendu une énorme explosion du côté de l’école du Martinet, tout près de mon domicile, […] Les flammes dépassaient du toit. »
[…] Arrivés aussitôt sur les lieux, trois fonctionnaires de service pénètrent alors dans la cour et s’avancent vers le bâtiment en feu. L’explosion retentit, extrêmement violente. […]L’intensité de la détonation met en émoi l’avenue Aristide-Briand, entrée principale de la localité. Les habitants, dont certains fêtent encore ramadan à cette heure-là, sortent dans la rue, interloqués.
A quelques minutes ou quelques mètres près, ils auraient pu laisser la vie dans cet incendie savamment mis en scène. […]
[…] Dominique Retailleau, le premier adjoint au maire d’Offemont, et Laurent Mougel, le directeur des services techniques, découvrent le fond d’une bombonne de gaz de grande dimension dans les décombres. « Elle a été amenée intentionnellement à l’intérieur du bâtiment, sur un petit chariot, dont on a également retrouvé les roulettes », […]
Heureusement, l’incendie n’a pas eu le temps de se propager totalement à l’école primaire, qui jouxte le bâtiment. La porte d’entrée, qui venait d’être changée, est cependant détruite, comme les toilettes.
Il y a cinq mois, elle avait été incendiée et il y a un mois et demi, la porte du bâtiment détruit hier avait été forcée, en vain. Scènes de violence ordinaire à Offemont.
L’Est Républicain
(Merci aux lecteurs)