(extrait) Laurent, policier de la BAC dans le 93, a décidé de faire une croix absolue sur le contrôle des femmes voilées. “Ca part presque systématiquement au clash”.
Quand il croise ces femmes au visage masqué, il passe son chemin. “Elles ne marchent presque jamais seules dans les cités. Donc on a pris le parti de ne plus les contrôler du tout, pour éviter ce qui s’est passé à Trappes.”
Une autocensure totale de plus en plus courante sur différents types de délits “pour acheter la paix sociale, pour éviter les émeutes, pour ne pas avoir de collègues blessés”.
Cela ne suffit pas toujours. “Il y a quinze jours, j’ai contrôlé des mecs suspectés d’un vol avec violence. Nous étions deux contre dix. On n’a pas fait le poids”, confie-t-il, amer.
Le problème selon lui ne vient pas de la loi mais des mentalités. (…) Il y avait une forme de respect de l’autorité avant qu’il n’y a plus aujourd’hui. Maintenant, lors d’un contrôle, on n’a pas le temps de dire bonjour qu’on se fait déjà insulter.”
Pour Laurent, la loi est loin d’être la même pour tous. “Dans la Creuse, si vous conduisez votre scooter sans casque, vous prendrez 90 euros. En Seine-Saint-Denis, on vous laissera faire. Il ne faudrait pas prendre le risque d’une émeute…”
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