Voilà un indicateur qu’il est opportun de publier alors que la moitié de la France est en congés … et l’autre abasourdie par la canicule.
Selon les données officielles publiées par Eurostat, la dette de l’union monétaire rapportée à son Produit Intérieur Brut (PIB) s’est élevée à 92,2% au premier trimestre 2013. Elle ne représentait « que » 90,6% du PIB au dernier trimestre 2012. Le montant de la dette publique des 17 pays de la zone euro s’élevait ainsi à 8750 milliards d’euros à la fin du premier trimestre. A la fin du premier trimestre 2013, la part des prêts intergouvernementaux dans le PIB était de 2,1% dans la zone euro et de 1,6% dans l’UE.
Plus largement, au sein de l’Union européenne, le taux d’endettement par rapport au PIB n’est que de 85,9%, mais représente tout de même la coquette somme de 11.111 milliards d’euros.
L’Allemagne fait partie des rares pays qui ont pu diminuer le fardeau de leur dette d’un trimestre à l’autre. Le pays ayant pu réduire son endettement de 0,7% par rapport au dernier trimestre de 2012, à 81,2%. Si en 2012, nos voisins d’outre Rhin étaient les seuls à afficher un excédent budgétaire, aucun déficit structurel n’est prévu pour 2014, un excédent de 200 millions d’euros étant même prévu d’ici à 2015.
L’Estonie est le second pays de la zone euro à avoir pu diminuer son endettement, même si la baisse est toute relative puisqu’elle n’est que de 0,1% par rapport au dernier trimestre de 2012, ses dettes atteignant 10% du PIB.
En dehors de l’Allemagne et de l’Estonie, deux pays sont parvenus à réduire leur dette : le Danemark (-0,8%) et la Lettonie (-0,7%).
Les plus fortes hausses ont été quant à elles constatées en Irlande (+7,7 %) , en Belgique (+4,7%) et en Espagne (+4,0%).
La Grèce, l’Italie et le Portugal sont les trois pays de la zone euro qui possèdent les niveaux d’endettement les plus élevés, à respectivement 160,5%, 130,3% et 127%. Viennent ensuite l’Irlande (125,1%) et la Belgique (104%).
En ce qui concerne la France, ce chiffre s’élevait à 91,9% au premier trimestre 2013, en progression de 1,7% par rapport au quatrième trimestre 2012.
Petit rappel et non des moindres : le Fonds monétaire international (FMI) considère qu’une dette est supportable à long terme si elle ne dépasse pas 120% du PIB.