« Ils nous ont rejoué un petit Trappes. » Même lâchée sur le ton de la boutade, cette confession d’un gendarme traduit assez bien ce qui s’est déroulé dimanche soir dans le quartier de Crins, à Graulhet. En voulant ramener le calme dans un quartier de Graulhet où des jeunes effectuaient un rodéo à moto, deux gendarmes sont tombés dans une embuscade dimanche soir. Même si le contexte n’a rien à voir avec les émeutes de Trappes, cette rébellion à l’autorité pose question.
Il est bientôt 21 heures et cela fait un moment que les oreilles des riverains des avenues de l’Europe et de Provence subissent les nuisances sonores de jeunes qui font du rodéo dans la rue. « Il y en avait deux surtout qui s’amusaient à passer au feu rouge, au risque de provoquer un accident, et à chevaucher le terre-plein. Alors, on a prévenu la gendarmerie », raconte un retraité qui se plaît dans ce quartier.
Enfin, un peu moins dimanche soir, quand deux militaires de la brigade autonome de Graulhet, qui faisaient la morale à un des «risque-tout» à moto qu’ils venaient d’intercepter en flagrant délit de feu rouge grillé, se sont fait insulter par un automobiliste venu se mêler de ce qui ne le regardait pas. En quelques secondes, ce conducteur a réussi à rameuter une vingtaine de jeunes habitants du quartier. Les deux militaires ont été molestés et leur véhicule de service sérieusement dégradé. Hier, le directeur de cabinet du préfet saluait leur sang-froid dans ces circonstances. «Ils ont réussi à s’échapper sans faire usage de la force.» (…)
Le maire PS de la ville, tout en condamnant « fortement » cet acte de violence joue l’apaisement.
(…) La Dépêche
Merci à Padamalgam et fopastigmatizé et ResistantActif