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Omero Marongiu-Perria, sociologue de l’ethnicité et des religions, et Michael Privot, directeur d’ENAR (Réseau européen contre le racisme), prêche l’union sacrée entre musulmans, homosexuels et “gauche radicale”.

Quand la gauche va-t-elle enfin reconnaître que l’islamophobie est une vraie problématique ? Faudra-t-il de nouveaux meurtres de bébés, d’enfants ou de femmes et d’hommes musulmans pour qu’elle daigne se réveiller ?

Il est des faits divers absolument inadmissibles et qu’il faut analyser dans le moment historique où ils prennent place ; le meurtre de Clément Méric, militant d’extrême gauche, les diverses agressions islamophobes à l’encontre de femmes musulmanes dans plusieurs villes françaises, le passage à tabac de Wilfried et Olivier, couple gay, à Paris, en plein débat sur le mariage pour tous, démontrent un même mouvement d’évolution des discours de rejet.
Nous assistons en effet au passage d’une rhétorique d’aversion pour certaines altérités – anti-gauche radicale, islamophobie et homophobie – à la violence physique, parfois ouvertement préméditée et exprimée sur les réseaux sociaux.
Il est temps de penser à choisir son camp.

Le fait que des individus de ces trois groupes se retrouvent victimes de violences provenant du même champ de l’échiquier politique indique clairement que le refus d’aller vers une société progressiste, pluriculturelle et inclusive est en train de passer à une étape plus qu’inquiétante.

Les partisans de la gauche, dans toutes ses déclinaisons, doivent ainsi placer la lutte contre l’homophobie et l’islamophobie au cœur de leur combat ; les musulmans doivent inclure la lutte contre l’homophobie au cœur de leur combat ; les LGBTQI, pour leur part, doivent placer la lutte contre l’islamophobie au cœur de leur combat. Il n’y a plus à hésiter, car les adversaires de cette société ouverte et inclusive savent ce qu’ils veulent et comment y parvenir. […] saphirnews

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