Un coq géant de 4,7 mètres couleur bleu roi a élu domicile jeudi dans le centre de Londres sur la célèbre place Trafalgar, suscitant les critiques acerbes de défenseurs du patrimoine britannique qui voient dans cette sculpture un symbole du chauvinisme français. L’oeuvre, création de l’artiste allemande Katharina Fritsch, va reposer fièrement pendant dix-huit mois sur «le quatrième piédestal» de l’esplanade touristique londonienne.
Ce socle, qui aurait dû accueillir une statue équestre, est resté vide pendant 150 ans et reçoit régulièrement depuis 1998 des oeuvres d’art.
Katharina Fritsch a beau se défendre : «le coq est un symbole du renouveau, du réveil et de la force», tout le monde au Royaume-Uni ne l’entend pas de la même oreille, le gallinacé étant aussi l’emblème de la France conquérante. Cette statue est «parfaitement inappropriée», a estimé une association de défense du patrimoine, la Thorney Island Society, dans une lettre adressée aux élus de Londres. Le coq est d’autant plus mal accepté qu’il trône à quelques mètres seulement de la statue de l’amiral Nelson, héros britannique, vainqueur des troupes napoléoniennes à la bataille de Trafalgar en 1805.
Le maire de Londres, Boris Johnson, défend ce choix : la statue controversée est «un symbole de la capitale mondiale culturelle et artistique». […]
Le Point (Merci à c_pas_vrai)