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Le 24 juillet, la police et les militaires marocains ont raflés des centaines d’hommes et de femmes subsahariens dans les villes du nord du pays pour les expulser. Ils ont été embarqués dans des bus à destination d’Oujda.
« Ce genre de chose est monnaie courante, mais hier c’était vraiment exceptionnel : ils ont cassé toutes les maisons des Africains », raconte Mohamadou. Selon lui, 700 personnes ont été interpelées dans le seul quartier de Boukhalef à Tanger.
Mohamadou raconte que les policiers ont défoncé sa porte et lui ont demandé de se lever, avec sa femme, immédiatement « en donnant un coup de pied dans le lit », se rappelle-t-il. Ils les ont obligés à descendre dans la rue. Là, le couple a découvert des dizaines d’habitants du quartier expulsés eux aussi par la force et prêts à être emmenés par la police.
L’opération était vaste et bien organisée. « Des bus attendaient les gens en bas de leurs quartiers. Tous le monde était embarqué. Quand on a compris que le bus ne nous emmenait pas au commissariat, mais que nous allions à Oujda, alors nous nous sommes énervés violemment. On se battait contre les militaires. Ils nous ont frappé et certains ont pu s’échapper ».
Pendant le trajet, les immigrés furieux se révoltent et des coups sont échangés avec les policiers.
« Nous ne savons pas encore pourquoi le ministère de l’Intérieur a subitement décidé cette vaste opération d’arrestation, mais il est facile de faire le lien avec les centaines de migrants Subsahariens qui ont tenté de franchir la frontière de Mélilia.
Yabiladi

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