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Le site des Indigènes de la République publie un extrait du livre de Sadri Khiari, La contre-révolution coloniale en France. De de Gaulle à Sarkozy, (2009). «Pouvoir blanc» vs «Puissance indigène»
L’hystérie anti- communautariste, si elle révèle quelque chose, c’est bien la crainte que les indigènes n’aspirent à une libération collective et plus seulement à une émancipation individuelle – nécessairement intégrationniste -, qu’ils ne se contentent pas d’interpeller les normes dominantes s’imposant aux individus mais en viennent à interroger les principes institutionnels de la République. Une crainte qui n’est pas d’ailleurs complètement injustifiée. Certes, aucune organisation musulmane, ou plus généralement indigène, ne revendique aujourd’hui de droits collectifs particuliers.

Seuls les «vrais propriétaires» de la France, les Français blancs, européens, chrétiens, les «souchiens», seraient en droit de dire ce qui est sacré et ce qui ne l’est pas.

Nous ne pourrions, quant à nous, que revendiquer notre insertion dans les dispositifs de l’égalité juridique (l’égalité abstraite « des chances »), tout en nous prosternant devant le drapeau français. Sauf que les «trois couleurs» ne sont pas simplement le symbole de l’égalité juridique ; elles sont aussi l’affirmation de la hiérarchie des groupes raciaux. […] La revendication de l’égalité juridique des musulmans recèle en son sein l’exigence de l’égalité réelle, laquelle contient la volonté d’exister collectivement, d’être représentés institutionnellement en tant que tels et de participer à la définition même de la nation. Revendication intolérable au regard de la République nationale-raciale. Lorsque les républicains s’interrogent sur la «Idigènescompatibilité» de l’islam avec la République, ils avouent, tout simplement, l’incompatibilité de la République avec les musulmans. […] Indigènes de la République

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