Addendum 27.07.2013 : L’iftar antifasciste qui devait se dérouler ce samedi 27 juin sur le Parvis de Montparnasse, à Paris, a été interdit sur décision de la préfecture, a-t-on appris auprès des organisateurs vendredi soir.
«Le fascisme d’État a encore frappé. La préfecture de police de Paris, de manière complètement abusive et arbitraire, nous a informé ce soir d’un arrêté préfectoral d’interdiction de l’iftar antifasciste», ont-ils communiqué. Le collectif a annoncé sa décision de contester «dès la première heure» l’arrêté d’interdiction en référé devant le tribunal administratif.
«En attendant la décision du tribunal et pour des raisons de sécurité», l’action n’est pas maintenue sous sa forme initiale. A la place, une conférence de presse sur le parvis de la Tour Montparnasse se tiendra à 20h30.
saphirnews (Merci à herstalle)
Un groupe de jeunes musulmans ont décidé d’organiser, samedi 27 juillet à Paris, un repas de rupture de jeûne (iftar) placé sous «le signe de l’antifascisme et de la critique de l’ordre établi».
Une action en plein mois du Ramadan qui mêlera le partage et la solidarité à la force de convictions profondes visant à inverser la tendance xénophobe dans le pays.
(Vidéo oumma)
Le collectif, spécialement crée pour l’organisation de l’iftar, entend ainsi «mettre en valeur la place de la lutte contre l’islamophobie qui peine à s’imposer dans un système impérialiste et de plus en plus fascisant» et imposer «un rapport de forces entre nous, musulmans, et ceux qui cherchent à nous nuire». Le choix du Parvis de Montparnasse n’est d’ailleurs pas hasardeux : «nous sommes au plus près des QG parisiens de nombreux groupes d’extrême droite», nous font-ils savoir.
La peur n’est indubitablement pas le sentiment qui guide les organisateurs de l’action. Pour eux, il est plus que temps pour les musulmans de «lever la tête» plutôt que de s’enfoncer dans la victimisation constante : «L’islam est une religion clairement stigmatisée depuis plusieurs années, les actes et les discours islamophobes deviennent monnaie courante aujourd’hui et ce rejet des musulmans est partagé par l’Etat, les partis politiques de l’extrême droite à l’extrême gauche et cela a contaminé une large partie de l’opinion publique. Certain-e-s n’hésitent plus à utiliser la violence en toute impunité pour exprimer leur haine envers les musulman-e-s.» […]
saphirnews