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Le maire appelle Manuel Valls à l’aide et demande une protection rapprochée:

Le premier magistrat d’Aimargues, Jean-Paul Franc, Marianne d’or 2013 notamment pour ses actions en matière de démocratie de proximité, était encore sous le choc, hier, en fin de matinée.
Il est 10 h 30 quand il reçoit un coup de fil l’avertissant qu’un convoi de gens du voyage est aux portes de la commune, au rond-point de Vauvert, et convoite le stade municipal tout proche. Jean-Paul Franc monte dans sa voiture, arrive sur place, constate que les premières caravanes ont pénétré dans l’enceinte sportive et se sont posées sur la pelouse du stade de football, alors que d’immenses champs s’étirent à perte de vue dans la plaine voisine. Il faut dire que cette pelouse, dotée d’un système d’irrigation enterré, est splendide. Aucun terrain de camping n’est en mesure d’offrir aux touristes une herbe aussi verte, aussi douce, aussi fraîche, aussi précieuse.
“J’ai garé ma voiture en travers, sur le chemin d’accès, pour les empêcher de continuer à passer”, raconte le maire. Mais son véhicule étant trop court, des caravanes ont continué à se faufiler. N’arrivant à rien, le maire, qui s’était présenté et avait demandé aux intrus de rebrousser chemin, s’est alors placé devant le convoi, faisant de son corps un rempart pour le stade.
“Le ton est monté, je leur ai dit qu’ils n’avaient pas le droit de s’installer et endommageaient très gravement la pelouse, mais ils m’ont foncé dessus et m’auraient écrasé si je ne m’étais écarté. J’ai alors tapé sur un véhicule forçant le passage, de la paume de la main, rien de plus.”
Ce geste a mis le feu aux poudres explique le maire. “J’ai failli me faire lyncher. Des jeunes se sont précipités sur moi, les poings en avant, me disant “On va te faire la peau”.” Le maire raconte ensuite que les gendarmes sont arrivés et qu’ils ont gelé la situation. “Les gens du voyage ont dit qu’ils allaient porter plainte contre moi et ont exigé que les gendarmes dressent un P.-V. selon lequel j’aurais dégradé un véhicule”.
Les choses se sont ensuite encore envenimées rapporte l’élu dont la voiture a été poussée de là par les gens du voyage. “On n’a pas pu discuter, ils voulaient me tuer, ils se fichaient que je sois le maire, un truc de fous furieux. Les gendarmes m’ont dit que je ne pouvais pas rester là et que ça pouvait devenir dangereux. Ils m’ont fait monter dans un véhicule de la gendarmerie pendant que les gens du voyage me criaient “On t’aura” ; et j’ai cru qu’ils allaient renverser la voiture des gendarmes qui a démarré sirène hurlante et m’a ramené à mon domicile”.
À 12 h 30, le calme était revenu. Il n’y avait plus de cris, plus de gendarmes et la pelouse était totalement occupée par une cinquantaine de caravanes.
Midi Libre

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