Après de nouvelles violences dans la nuit de lundi à mardi, le président (PS) de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, a écrit au ministre de l’intérieur, Manuel Valls, pour lui demander “des renforts de police supplémentaires et le classement de la totalité de Marseille en zone de sécurité prioritaire”.
Lundi peu avant minuit, le corps en partie calciné d’un jeune homme de 22 ans, tué d’une balle dans la tête, a été retrouvé aux Pennes-Mirabeau, commune limitrophe de Marseille. Le même soir, deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, ont été blessés, après avoir été pris pour cible par un tireur à scooter dans le quartier de Saint-Pierre (10e). Enfin, un chauffeur de benne à ordures a été victime de plusieurs tirs de billes au paintball, alors qu’il circulait au niveau de la traverse de la Jarre (9e), non loin d’une cité qui se trouve elle en ZSP.
“Je suis inquiet et en colère. La situation a pris une telle ampleur que la réponse ne peut être qu’à la hauteur de ces dérives”, estime l’élu, également candidat à la primaire socialiste pour les municipales de Marseille en 2014, qui rejoint aussi la demande du syndicat Alliance, 2e chez les policiers.
Dans sa lettre au ministre, l’élu fustige “ces exactions intolérables”. “Si elles perdurent, les services publics ne pourront plus fonctionner dans certaines parties du territoire qui deviennent des zones de non-droit”.
“Malgré ce constat alarmant, je ne méconnais nullement les excellents résultats obtenus par la police marseillaise et le travail considérable effectué par la préfecture de police, avec des moyens humains encore limités”, nuance-t-il.
“Mais aujourd’hui, la situation a pris une telle ampleur que la réponse ne peut être qu’à la hauteur de ces dérives, empreintes de violence récurrente, qui exigent une augmentation des effectifs de police et le classement de la totalité du périmètre de la ville en ZSP”.
En septembre 2012, le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait fait la même requête à Manuel Valls, lequel avait répliqué en l’accusant de “démagogie”.