Déféré dans le cadre d’une mesure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Avignon, Mohamed, un Avignonnais âgé de 22 ans, banalise à l’extrême les faits reprochés d’agressions sexuelles.
Tout a commencé il y a quelques semaines. Il dit avoir été excité en voyant un couple faire l’amour dans une tente au camping Bagatelle, sur l’île de la Barthelasse.
Quelques jours plus tard, il s’est masturbé en regardant une jeune femme “mais sans aller au contact” précise Mohamed qui, par trois fois, a tenté de s’approcher de jeunes femmes en rentrant dans des tentes. Puis ce 24 juillet, désinhibé par l’alcool, il s’est “trop lâché”.
Surpris par Annelien, une touriste belge âgée de 26 ans, qui s’est réveillée quand il est rentré dans sa tente, il est parti en courant. Puis il l’a surveillée et a rejoint cette dame au bloc sanitaire du camping avant de repartir. Il s’est alors rendu à l’emplacement “22” où dormait une campeuse.
Cette jeune femme âgée de 22 ans, prénommée Christie, qui dormait en chien de fusil, revêtue simplement d’un tee-shirt, dit s’être réveillée “dans les vapes” en sentant que quelqu’un lui léchait l’anus !
Elle poursuit son témoignage en disant avoir mis trente secondes pour réagir après avoir ressenti que ça “brûlait un peu”. Elle a tourné la tête et compris qu’à côté d’elle, il ne s’agissait pas de son petit copain parti la veille pour Paris. L’homme qui s’était “introduit à moitié dans la tente” est parti.
“Je suis un garçon normal”
En sortant il a aperçu Annelien à qui il a dit tranquillement “ma copine dort”. Il a ensuite passé sa main au travers du hublot d’un van. Caroline, une touriste allemande âgée de 43 ans, évoque l’impression d’avoir ressenti “de l’air sur le mollet” puis quelque chose lui effleurer la cuisse et enfin une main lui caresser la fesse. Les cris de cette dame ont réveillé son mari et mis en fuite l’agresseur. Un homme qui a laissé une empreinte digitale sur le van.
Interpellé le lendemain à 1 h 40 dans le quartier de la place Pie, Mohamed a reconnu les faits reprochés.
Face à ses juges, il tente de lisser son personnage à l’extrême et de banaliser le passage à l’acte. La main sur le coeur il s’excuse, exprime des regrets : “je suis un garçon normal avec une copine et des relations comme tout le monde” ; j’ai assumé” ; “c’est la vie” ; “je suis comme tout le monde et je peux déraper”. […]
La Provence
(Merci à Coupo Santo/Joe Zaza)