Après avoir tenté sa chance à l‘élection présidentielle française, l’homme d’affaires franco-algérien Rachid Nekkaz se lance dans la campagne présidentielle algérienne. Et continue de payer les amendes des femmes voilées en France. Il reçoit une journaliste du Point dans les bureaux de son association «Touche pas à ma Constitution» dans le très chic 16e arrondissement parisien.
il s’installe sous une affiche barrée d’un drapeau algérien : «Rachid Nekkaz président». L’homme d’affaires a décidé de porter ses ambitions dans le pays d’origine de ses parents en se présentant à l’élection présidentielle algérienne d’avril 2014. «La France ne me fait plus rêver, mais pire que cela, comme des millions d’autres Français de seconde zone, je ne crois plus en la France ni à son modèle d’intégration républicain fondé en théorie sur l’égalité des chances, mais qui en réalité repose sur l’esprit de corps», avance-t-il. Pour y parvenir, il a demandé la déchéance de sa nationalité française. […]
Il a lancé sa campagne le 3 juin dernier à la frontière algéro-marocaine, «devant 11 4×4 de l’armée», assure-t-il. […] Son nom circule sur des sites d’information algériens qui le présentent comme un «défenseur des minorités», «un sauveur des mosquées françaises».
Son «fric» lui vaudrait aujourd’hui d’être «une cible facile». Lui qui a investi sa fortune dans l’immobilier est soupçonné d’être un marchand de sommeil. Il est visé par une plainte déposée en mai dernier par la mairie de Choisy-le-Roi pour «infraction au code de l’urbanisme, mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires» après l’incendie dans l’un des appartements d’un pavillon transformé qu’il possède dans le quartier résidentiel de la ville. […]
Il s’est présenté le 16 juin dernier à la succession de Jérôme Cahuzac dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne. […] Il finira dernier du premier tour avec 0 % des voix. Il ne s’était pas déplacé pour aller voter. Qu’importe puisque sa photo était déjà dans le journal.
Le Point