SAINT-MEMMIE (51). La piscine Vauban était fermée vendredi. La cause : de violentes échauffourées menées la veille par une bande de jeunes prétendant avoir été victimes d’un vol de sac. Les vestiaires ont été saccagés, un policier frappé et de nombreux usagers terrorisés.
(…) Un vol de sac qui aurait été commis dans un casier des vestiaires pour hommes dont s’est d’abord plaint un groupe de quatre jeunes qui y avaient rassemblé leurs affaires. « L’un d’eux est venu signaler le vol, raconte l’agent de maintenance, mais leur casier n’était pas fracturé. Nous avons donc sollicité les services de police pour visionner les enregistrements de la vidéosurveillance dont la caméra est située à l’entrée de la structure. Seulement, cela n’a rien donné.» Aussi les esprits se sont-ils rapidement échauffés.
Ayant attendu le départ des forces de l’ordre, les jeunes en question ont en l’occurrence rameuté leurs proches présents sur les lieux avant d’entreprendre de régler eux-mêmes le litige et à leur manière. Sans ménagement.
Des usagers ont été fouillés abusivement, bousculés, terrorisés, parmi lesquels des personnes âgées. Les serrures des casiers ont été fracturées, d’abord à l’aide d’une basket, puis au moyen des barillets successivement mis hors d’état.
Au total : 16 casiers dans le vestiaire des hommes et deux dans celui des femmes. Un radiateur a également fait les frais de ce déchaînement de violence. « Cela bougeait dans tous les sens, indique Marie-Jeanne Tronchet, le maire de Moncetz-Longevas en charge des ressources humaines à la communauté d’agglomération. Même si les agents de sécurité, d’ambiance et d’accueil ont usé de tout leur professionnalisme pour tenter de ramener le calme, il était bien difficile de maîtriser la situation. »
Une scène violente qui a fini par contraindre la direction de l’établissement à solliciter de nouveau la police puis à inviter les usagers à quitter les lieux. Les sacs ont dû être ouverts à la sortie afin de s’assurer que le larcin du prétendu vol ne s’y trouvait pas, mais cela n’a toutefois pas suffi à calmer la quinzaine de jeunes bien décidés à retrouver les 600 euros, le téléphone portable dernier cri et le passeport que contenait, selon eux, leur sac. Mis à terre, un policier a même été littéralement savaté. Des témoignages font état de bleus sur le torse. Celui-ci est finalement parvenu à se sortir de cette mauvaise passe grâce à sa bombe lacrymogène.
(…) L’union