À deux semaines d’intervalle, un jeune homme avait jeté des pierres sur des patrouilles. À chaque fois, la situation tournait à l’émeute.
Trop, c’est trop pour ce jeune homme de 23 ans, déjà bien connu des services. Le tribunal l’a condamné à un an de prison assorti d’un sursis mise à l’épreuve de six mois. Il a en effet été reconnu coupable de violences sur dépositaire de l’autorité public et de rébellion.
[…] Les fonctionnaires sont contraints de se retirer du quartier en tentant d’éviter les projectiles qui pleuvent. Dans le groupe des émeutiers, un jeune homme, Kader B., est formellement reconnu par les policiers. Mais impossible de l’interpeller compte tenu du climat de tension qui y régnait. Et ce malgré le flagrant délit constaté.
Le 28 juillet, le long du boulevard Wilson, les policiers repèrent une voiture qui roule en sens interdit. Le contrevenant n’est autre que Kader B. Reconnaissant la patrouille, le jeune homme fonce vers la place Mozart pour éviter le contrôle. Sur place, il rejoindra un petit groupe d’individus qui attendent les policiers pierres en main.
Encore une fois, un caillassage en règle va avoir lieu, la voiture de patrouille est abîmée. Quelques minutes plus tard, des renforts arrivent et Kader B. peut enfin être interpellé non sans appeler à la rébellion et en tentant de frapper les policiers.
Lors de sa garde à vue, il reconnaîtra simplement la faute routière mais niera, pour les deux dates, avoir lancé le moindre projectile envers les forces de l’ordre. Une version qui ne convaincra pas le tribunal. […]
L’Union