L’organisation non gouvernementale de protection des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a accusé lundi la Grèce de mener des “coups de filet abusifs” contre les migrants sans papiers et les demandeurs d’asile.
HRW dénonce dans un communiqué les “arrestations abusives de dizaines de milliers de sans-papiers présumés” et “leur longue détention dans des commissariats”.
L’ONG a saisi l’occasion du premier anniversaire du lancement de l’opération policière “Xenios Zeus” (du nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hôtes) visant à lutter contre les sans-papiers, pour critiquer de nouveau la politique d’immigration du pays.
Quelque 5.400 migrants ont été arrêtés “pour résidence illégale et d’autres infractions concernant les lois sur l’immigration” depuis le lancement de cette opération en août dernier, a indiqué la police dans un communiqué, tandis que de nombreux immigrés ont été conduits dans un commissariat pour vérifier leurs papiers.
HRW souligne aussi que “la crise économique profonde et la mauvaise gestion des affaires d’asile et d’immigration ont fait augmenter la colère contre les migrants en Grèce” et estime que le parti néonazi grec Aube dorée “en a profité et a vu accroître sa popularité”.
Ce parti a fait irruption au parlement pour la première fois en juin 2012 avec 18 députés sur 300.
“La violence xénophobe en Grèce a pris des dimensions alarmantes, des gangs attaquent régulièrement dans les rues d’Athènes des migrants et des demandeurs d’asile”, poursuit HRW en indiquant que, malgré “certains pas positifs de la politique gouvernementale, ceux qui attaquent les migrants sont rarement arrêtés”.[…]
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