La Citadelle, les bords de Meuse, le Grognon… À côté de ces images de carte postale, la capitale wallonne se précarise de plus en plus. Devant la gare, commerçants et habitués se plaignent d’un nombre toujours croissant de mendiants, SDF ou « marginaux ». « Dès qu’il y a du monde en terrasse, les mendiants rappliquent et certains clients ne veulent plus venir à cause de cela », témoigne ainsi un cafetier de la place. « Nous avons déjà dû faire appel à la police, pour faire bouger le groupe de marginaux qui étaient affalés sur notre vitrine, à côté de l’entrée », explique l’employée d’un magasin de vêtements.
Car les dégradations sont nombreuses. « Le matin, on découvre souvent que des gens ont uriné ou vomi près de notre terrasse », témoigne notamment Géraud, qui travaille au Starbucks.
Plus choquant encore : parmi les mendiants qui arpentent la place de la gare, certains escrocs se cachent à peine. Depuis plusieurs semaines, un groupe de personnes se balade ainsi dans le centre de Namur. Ils distribuent de petits papiers, sur lesquels ils indiquent combien leur situation est précaire. « Pour manger », demandent-ils aussi dans un français approximatif.
Et pourtant, nous avons vu ces mêmes personnes descendre en ville dans une… BMW immatriculée en Bulgarie. Du côté de la police, on explique ne rien pouvoir faire contre de tels agissements. « Si c’est fait de manière volontaire, il n’y a rien de punissable », confirme la porte-parole de la police fédérale. La commune aussi avoue manquer de moyens.
La Meuse