L’explosion de la bulle immobilière en Espagne a ralenti la destruction de l’environnement. C’est le pays européen qui avait urbanisé le plus de terres durant les années 2000.
L’Espagne est le pays européen qui a urbanisé le plus de terres entre 2000 et 2006, indique un rapport de l’Agence Européenne pour l’environnement (EEA en anglais) publié en juin dernier. Pendant cette période, l’Espagne a augmenté de 24% la superficie des terrains constructibles, suivi par la France avec 12% et l’Allemagne avec 9%.
L’explosion de la bulle immobilière en 2008 a freiné cette construction démesurée, mais a laissé une surface importante du pays en terrains constructibles, dont beaucoup ne sont pas utilisés, rapporte El País.
Avant cette flambée de l’immobilier, plusieurs associations écologistes avaient voulu acheter ces terres alors classées comme agricoles. Mais elles s’étaient heurté aux réticences des propriétaires, qui “avaient l’espoir que leur terrain devienne constructible, pour le vendre à un meilleur prix”, raconte José Luis Atienza, de l’association Seo Bird Life, cité par le quotidien. Aujourd’hui, Atienza affirme que l’Etat souhaite revenir sur les déclarations de constructibilité de nombreux terrains, afin de mieux préserver l’environnement.
Cette “folie de la brique”, comme on l’appelle en Espagne, a participé à l’urbanisation de surfaces inondables (notamment des lits de rivières ou des zones proches des plages), ce qui a “amplifié les effets des catastrophes naturelles comme les inondations ou les chutes de neige importantes”, avertit le journal.