(extrait) Châteauroux. Nicolas s’émeut de la situation des familles roumaines menacées d’expulsion. Il a écrit au préfet.
« Informé par la presse locale de la situation que vivent deux familles roumaines en plein cœur de Châteauroux, j’ai voulu me rendre compte sur place. Ces personnes que des discours d’intolérance tendent de plus en plus fréquemment à désigner comme des délinquants m’ont reçu avec une extrême courtoisie.
Sous le coup d’un arrêté d’expulsion, ils se retrouvent dans le cercle vicieux de ceux qui doivent trouver un emploi pour obtenir des papiers, et avoir des papiers pour avoir un emploi. Leur probité et leur désir de s’intégrer ont pour effet une mobilisation toujours plus grande.
Je suis moi-même petit-fils d’immigrés yougoslaves et, de ce fait, particulièrement attaché aux valeurs de notre République : comment admettre que la chance offerte à mes ascendants soit aujourd’hui refusée à des personnes qui la méritent ? »
Un collectif rassemblant des citoyens, ainsi que des mouvements et partis politiques de gauche organise des visites régulières au squat. Des avocats et des médecins ont été sollicités. Un rendez-vous a été obtenu en préfecture. Le collectif envisage également des actions « visibles » pour sensibiliser la population castelroussine.
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