Une épée de Damoclès plane sur l’association valenciennoise Alter Égaux depuis la fin de l’année dernière. Il est en effet demandé au centre éducatif renforcé qui assure la prise en charge des mineurs sous le coup d’une décision de justice de réduire son budget de fonctionnement.
« Ces jeunes sont des bombes à retardement. » Le directeur du Département jeune et la vice-présidente de l’association, ne cachent pas leur inquiétude quant à l’avenir du centre éducatif renforcé, qui accueille des mineurs délinquants récidivistes.
Ce dispositif d’accueil « unique en France » est dans le collimateur de la direction de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse). « On nous a dit qu’on coûtait trop cher.
Le budget était jusqu’à présent fixé à 600 000 € par an.
Chaque année, entre quarante et cinquante garçons, âgés principalement de 14 à 18 ans, passent par le centre, situé à Valenciennes. Là, ils bénéficient d’un accompagnement basé sur un réapprentissage des bases de la scolarité, un soutien psychologique et sanitaire ainsi qu’une incitation et un appui en faveur d’éventuels projets personnels.
Profils des mineurs ? Souvent, ce sont des jeunes déscolarisés, issus de milieux défavorisés et de familles monoparentales. « Ils ont également plusieurs dossiers au pénal, pour vols avec violence, cambriolage ».
« Nous essayons de développer chez eux une appétence. Car ce sont des gamins qui n’ont connu que l’échec. »