Les deux tours de Benidorm devaient être le symbole de la sortie de crise de la ville, située près de Valence. Ces deux « Twin Towers » du projet immobilier « InTempo » représentent une « incompétence d’envergure ». Cet immeuble résidentiel qui possède 47 étages sur une hauteur de 200 mètres est la plus haute construction de l’Union européenne. Toutefois, les architectes du projet ont oublié un détail significatif pour un building aussi haut: les ascenseurs!
Le projet devait être clôturé en décembre 2013 mais en janvier 2012, on s’est rendu compte que l’immeuble n’avait pas été équipé d’ascenseurs, comme on peut l’observer sur les différents clichés promotionnels d’InTempo. « L’espace avait été calculé pour constituer un bloc d’une vingtaine d’étages », expliquent différentes sources au journal El País.
Mais les architectes ont décidé d’ajouter 20 étages supplémentaires au projet pour en atteindre 47 et ils se sont rendu compte de l’oubli. InTempo possédait 94% de sa structure achevée et 35% des 269 appartements étaient déjà vendus. Depuis lors, l’équipe initiale d’architectes a démissionné et la dette du projet immobilier atteint les 2,5 millions d’euros.
Benidorm est l’exemple parfait de la folie des grandeurs, souligne El País. La ville n’a pas de limites en ce qui concerne la hauteur de ses constructions. Ce modèle urbanistique a ses détracteurs mais aussi ses défenseurs comme le sociologue de l’urbanisme, Henri Lefebvre, qui l’a définie comme la ville la plus habitable jamais construite depuis la Seconde Guerre mondiale. La ville, surnommée « Beniyork » ou la « petite Manhattan » compte d’autres édifices d’une envergure égale à celle du projet InTempo, comme l’Hôtel Bali ou la Tour Lugano, qui se sont également retrouvés au cœur de polémiques similaires.