Cette allocation de 450 euros est destinée aux jeunes de 18 à 25 ans, qui ont quitté le système éducatif, qui n’effectuent pas de formation, qui ne travaillent pas et qui ne touchent pas plus de 483 euros par mois (plafond du RSA). Une situation précaire dans laquelle se retrouvent de plus en plus de jeunes.
Pour cette première phase d’expérimentation, seuls 10 territoires seront concernés: la Seine-Saint-Denis, le Vaucluse, le Finistère, l’Allier, l’Eure, les Vosges, l’Aude, le Lot-et-Garonne, les Bouches-du-Rhône et la Réunion. Le gouvernement a volontairement choisi des territoires ruraux et urbains. De plus, il a indiqué qu’il n’avait pas tenu compte des ”sensibilités politiques”.
Dès 2014, 10 autres régions entreront en phase d’expérimentation, afin de toucher ”jusqu’à 30.000 jeunes” : la Creuse, l’Essonne, l’Oise, la Seine-Maritime, la Savoie, le Pas-de-Calais, l’Ile et-Vilaine, la Dordogne. Au final, ce dispositif devra prendre en charge 100.000 jeunes par an ”en rythme de croisière”. Cette initiative est une suite logique face à l’état d’urgence pour le travail des jeunes, décrété par François Hollande.
Comme le rappelle le Nouvel Observateur, cette catégorie de jeunes porte même un nom celui de NEETs (Not in Education, Employement or Training). En France, selon une récente étude du Conseil d’analyse économique, ils seraient près de 1,9 millions (15 à 29 ans). Par ailleurs, le rapport commandé par le gouvernement annonce que 18% des 20-24 ans seraient dans cette situation.
Si la plupart tente de s’en sortir, environ 900.000 d’entre eux seraient résignés et s’isoleraient ainsi du monde extérieur. De plus, aujourd’hui la concurrence est rude, même les jobs d’été, ne sont plus réservés aux étudiants.
Meltycampus