Addendum 15 août : Le député-maire de Nice avait proposé un mode d’emploi pour expulser les Roms. Il dément n’avoir pensé qu’à sa réélection et au danger d’une triangulaire.
Le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, dont les propos sur les Roms et les gens du voyage ont suscité une vague d’indignation début juillet, s’est défendu mardi de chercher à concurrencer le FN dans la perspective des élections municipales de 2014. Selon Le Canard enchaîné, le vice-président de l’UMP se serait félicité devant ses proches d’avoir freiné avec son “offensive anti-Roms” l’avancée du Front national dans sa ville qui le menaçait d’une “triangulaire plus ou moins compliquée.” “Avec mon action sur les Roms, j’ai sans doute réussi à l’écarter. Après ça, les municipales seront une promenade de santé” aurait-il dit, selon l’hebdomadaire satirique.
(…) Le point
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Christian Estrosi a mené une violente charge dimanche matin contre les gens du voyage. Le député-maire de Nice a appelé les maires de France à « la révolte » contre les roms et les gens du voyage. Il conseille aux édiles d’appliquer son « mode d’emploi », pour les aider « face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas ».
Il a cité l’exemple de gens du voyage installés début juillet sur un terrain de football de sa commune et qui lui auraient dit qu’ils comptaient y rester trois semaines. « J’en ai maté d’autres, je vous materai », aurait-il dit. « La première chose que je fais, c’est de vous mettre des caméras partout, pour surveiller vos faits et gestes. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole. »
Et le député-maire de poursuivre sa démonstration : « Je vais relever les plaques d’immatriculation les unes après les autres. Je fais un référé devant tribunal à titre conservatoire pour pouvoir saisir les véhicules, vous savez ces belles et grosses voitures avec lesquels ils tirent leurs belles et grosses caravanes pour lesquelles les Français, il faudrait parfois toute une vie pour pouvoir se payer les mêmes. »
La facture de la présence des caravanes se serait élevée à 620 000 euros, « pour (ses) deux terrains de foot sur lesquels (ses) gamins ne pourront pas jouer à la rentrée. » Il leur aurait dit : non seulement vous allez partir, mais avant, vous allez payer. Si vous ne payez pas, OK, saisie des véhicules et on les vendra pour pouvoir rembourser ce que les contribuables de Nice n’ont pas à payer. »
Estrosi : “un mode d’emploi” pour expulser les… par Europe1fr
(…) Le Parisien
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Complément 2002 – Déclarations du préfet Girot de Langlade