Pont Sainte-Maxence (Oise). Hamadouch Assal, 26 ans, rumine sa rage. Deux mois que sa copine, Stacy, qui est enceinte, lui a raconté avoir été violée par un certain Amin, un homme déjà condamné pour violences conjugales.
Le 10 août, Assal débarque au domicile de la femme d’Amin, la menace d’un pistolet semi-automatique, et prend l’enfant de six ans en otage, pour attirer le père dans un guet-apens. Amin accourt séance tenante pour défendre sa famille.
Assal, affublé d’un casque de moto, l’attend avec trois de ses copains à la porte de l’immeuble et lui pointe le flingue sur la tête. Les coups pleuvent, mais l’autre parvient à se réfugier chez un voisin.
Assal tire alors un coup de feu pour inciter les témoins gênants à refermer leurs fenêtres. Quand les gendarmes arrivent dans la cité des Terriers, Assal et ses copains ont déjà pris la tangente.
Mais à une nouvelle rixe éclate entre Amin et le père et les frères de Stacy. Les gendarmes parviennent, non sans mal, à les séparer, renvoyant l’un dans la tour des blaireaux, les autres dans celle des garennes.
Au tribunal correctionnel de Senlis, Assal, dont tous les témoins ont décrit la crête peroxydée et l’arme chromée, nie tout.
Ce récidiviste, dont le casier compte huit condamnations pour vol, recel et dégradations, va être condamné une neuvième fois.
Pour ces « faits sidérants, digne du Far West », le procureur Hervé Tétier obtient une condamnation à trois ans de prison ferme, avec maintien en détention, assortis d’une une interdiction de séjour de cinq ans dans l’Oise.
Courrier Picard – Merci Jean Bart